dimanche 6 mars 2016

L'appel de Cthulhu - les oripeaux du roi - persos


Les oripeaux du roi, la première campagne pour AdC que je maitrise, parce que les Masques, je l'ai joué, et les Montagnes hallucinées, mes PJ ont peur de se lancer. Donc, petite campagne, qui plus est plus oniriques que les autres, ambiance sombre, et pas trop meurtrière.

La campagne prend place à Londres et ses environs, avant de quitter le pays ...

Alfred Mc Nivwitch
Professeur et peintre, 44 ans
(Tony) 



Alfred est né dans une ancienne famille d’Irlande, aux racines nobles mais appauvrie, et possédant un manoir décrépit dans les environs de Dublin. Ses parents vieillissants l’eurent sur le tard, quand ses frères et sœurs avaient déjà quitté le domicile paternel pour essayer, sans grand succès, de se faire un nom à Dublin. Il passa son enfance seul dans les couloirs poussiéreux de la vieille demeure familiale désertée depuis longtemps par les serviteurs de la famille qui ne pouvaient plus être payés. Par chance, ses aïeux et ses oncles avaient laissé derrière eux une belle bibliothèque, qu’Alfred écuma dans les moindres détails. Très vite, cette existence solitaire lui fit préférer les livres à la compagnie des autres enfants, et les rêves à la réalité. Il lisait beaucoup et rêvait aux mystères que dissimulait le mince voile de ce que les hommes appellent la réalité. Il était sans doute influencé par un très vieux livre illustré portant sur le folklore irlandais, ou des ouvrages moins recommandables, qu’il avait découvert parmi une pile de tomes anciens de la bibliothèque. Pour jouer, il appliquait les rituels servant à honorer le petit peuple et à le remercier de sa protection. Il plaçait ici et là une écuelle de lait frais, posait la main sur les troncs des chênes centenaires du parc familial, et récitait une prière aux petits dieux lorsqu’il croisait une de ces vieilles pierres plates qui bornent les sentiers de l’arrière pays irlandais. Vit-il quelque manifestation en réponse à ces rituels, il n’en est pas vraiment sûr, ou ne s’en souvient plus tant d’années après, mais il est en revanche certain d’en avoir souvent rêvé, et parfois de manière fort réaliste. De tels rêves alimentèrent sa soif de savoir et développèrent un esprit fort créatif. Il prit l’habitude de peindre les scènes entrevues en rêve lorsqu’elles lui semblaient relever de l’extraordinaire, et il notait scrupuleusement chaque détail dans un petit carnet qui ne le quittait jamais.

A la fin de l’adolescence, Alfred commença à s’intéresser à la théorie darwinienne, inspiré par un de ses professeurs de Collège. Il était évidemment brillant dans ses études, chaque matière le passionnant de façon égale. D’apprenti-sorcier en herbe, il devint fin naturaliste, ambitionnant de révolutionner les sciences naturelles comme Darwin l’avait fait un demi-siècle auparavant. Il continua dans cette voie et fit quelques temps plus tard la rencontre du professeur Warren Reynold, membre de la Royal Society venu rencontrer un de ses confrères de Dublin. De retour à Londres, l’éminent professeur demanda à Alfred de le rejoindre après quelques mois de correspondances passionnées sur le sujet de la transformation des êtres sous l’influence de forces sélectives mystérieuses et parfois capricieuses. Alfred se rendit donc à Londres, où il devint à l’âge de 23 ans l’assistant du professeur Reynold. Trois ans plus tard, il commença sa thèse, sur laquelle il travailla d’arrache pied durant les cinq années qui suivirent, durant lesquelles il poursuivit à la fois ses recherches, dont il gardait la véritable nature secrète, tout en gardant son poste d’assistant auprès du professeur. Cela l’amena à voyager à travers l’Europe, à Paris, Vienne, Amsterdam et Rome, et à plus loin encore : l’année précédent la fin de sa thèse, il accompagna son maître à penser jusqu’aux Indes et dans plusieurs archipels de l’océan Indien. Si ces expérience lui firent prendre bien du recul relativement à ce qu’il avait imaginé du monde auparavant, au fond de lui commença à germer une idée folle qui réunissait ses deux passions : les créatures du folklore étaient réelles, tout convergeait vers cette théorie. Elles se cachaient habilement du monde des hommes par quelque moyen qui lui échappait encore, mais il sentait que l’explication était à sa portée. Et c’était elles, peut-être, pur les plus puissantes d’entre elles, qui guidaient le reste du monde vivant sur le chemin de l’évolution.

Alfred soutint sa thèse avec beaucoup de succès, non pas à propos de cette théorie, car il n’était pas prêt à prouver quoique ce soit, mais en présentant un traité de botanique évolutive issu de sa collaboration avec le grand professeur et de ses lointains voyages. C’était en 1914… Tout ensuite s’enchaina très vite, tandis qu’il continuait en secret ses recherches liant folklore et sciences naturelles, il fut appelé pour servir dans la grande guerre sur un navire de la flotte anglaise. Son expérience des voyages et de la navigation lui permirent d’être affecté à un grade de petty officer, non loin du capitaine du navire. Durant deux longues années, il vécut loin des livres et du folklore, confronté à la réalité humaine. Les torpillages en série de navires ennemis, le front dans la Somme, les tranchées, les armes chimiques, et finalement la souffrance. La blessure à l’épaule qui le fit rapatrier lui sauva probablement la vie, car son régiment de navy fut décimé peu de temps après son retour à Londres.

Décoré mais épuisé par cette expérience, fuyant pour un temps les rêves qui jadis étaient un refuge, il reprit son poste d’assistant auprès du professeur qui l’avait formé durant sa thèse. En 1918, il décrocha un poste dans un collège de la banlieue de Londres, fit d’autres voyages avec ses premiers élèves, et un jour il se décida finalement à publier un petit ouvrage où il exposait les plus raisonnables de ses théories secrètes. Il avait alors 39 ans et n’en était encore qu’au début d’une florissante carrière académique. Ce fut un désastre, et il devint en quelques semaines la risée de ses confrères lors d’une assemblée londonienne d’éminents savants de la Royal Society.

La même année, ses deux parents moururent dans des circonstances qui lui auraient parues étranges s’ils n’eussent pas été aussi âgés et lui si occupé à débattre avec ses détracteurs dès que l’occasion se présentait. Il rentra quelques semaines en Irlande où il retrouva ses ainés pour discuter du partage de l’héritage. Il s’avéra alors qu’il venait d’hériter de lourdes dettes, contractées par un de ses frère, mais épongées par ses parents avant leur mort. Ils vendirent l’ensemble des biens de leurs aïeux et Alfred hypothéqua son appartement Londonien pour couvrir le reste de la dette. Il n’emporta que quelques souvenirs d’enfance de la demeure familiale, ses carnets de rêves, ses toiles les plus précieuses à ses yeux, quelques livres oubliés dans son ancienne chambre, et un vieux fusil si cher à son père qui aimait chasser sur les terres familiales. Il dit adieux à ses frères et sœurs, se jurant de ne plus jamais chercher à les revoir, puis s’en retourna à Londres.

Pour la première fois de sa vie, il ressentit le besoin de la compagnie d’autrui, aussi accepta-t-il l’invitation d’une dame amatrice de spiritisme et d’arts… C’était le début d’une cordiale amitié qui dure depuis quelques mois maintenant.
  
Lady Alice Elizabeth Redensdale
Rentière, 59 ans
(Philippe)

Lady Redensdale, Lady Alice pour ses proches, est la veuve de Henry Redensdale, noble anglais du coté de Wiggnington au nord de Londres. Son mari est mort il y a 10 d'une maladie neurodégénérative, et c'est de cette époque qu'elle connait le Dr Rosenberry. Elle fit la connaissance d'Alfred au sein d'un petit groupe d'artistes londoniens, étant elle-même peintre.
Lady Alice est un peu excentrique, toujours trés élégement vétu, bien qu'un peu démodé, trés interrssé par le spiritisme et l'hypnose. Elle vit dans un vieux manoir un peu délabré, vivant du reste de la fortune de son mari, entourée d'une dizaine de chats noirs, dont Frippouille, Frippon, Coquin, etc....
Elle prend un malin plaisir à se faire passer pour plus faible qu'elle n'est, jouant parfaitement le rôle de la gentille vieille dame, alors qu'il lui arrive sans problème d'utiliser le vieux fusil de feu son cher Henry.

Docteur Lewis T. Roseburry
Psychiatre, 40 ans
(Belette)

Le Docteur Roseburry officie à Londres, dans le service psychiatrique d'un petit hopital. Il a suivi les pas de son père, alors que son frère ainé, engagé dans l'armée durant la Grande guerre a semble-t-il déserté. D'ailleurs, Lewis a lui aussi connu les horreurs de la guerre en tant que médecin militaire, avant de revenir à la vie civile en 1919.  A son retour, il épouse Judith, qu'il avait rencontré juste avant d'être mobilisé.
Plus que les blessures physiques, il a préféré s'occuper des blessures mentales, traumatisme et autre plaie psychiques.
Depuis, il administre son service de psychiatrie, suivant des bléssés de guerre, des gueules cassées, des amputés. Il suis aussi quelques patients attiend de démence sénile, dont Henry Redensdale jusqu'à son décés. C'est ainsi qu'il devins ami avec Lady Alice.
Dans le privé, il vit tranquillement dans une grande maison d'un quartier chic de Londres, avec Judith et leur 3 enfants, ainsi qu'une domestique. Lui et sa femme son féru d'art, peinture, théatre, musique. Ils cotoye le même cercle d'artiste que Lady Alice et Alfred.


Et tout commença pour eux par une lettre d'un confrère du Dr Roseburry, voulant un avis concernant un patient à la folie plutôt particulière : il ne semble perdre l'esprit que quelques mois par an.

Mais avant de s'occuper de ce patient, Lewis, Alfred et Alice allaient vivre la plus étrange soirée, lors d'une représentation unique de ''Carcosa, ou la Reine et l'Etranger'', mise en scène par Talbot Estus. En attendant dans la file, devant le théatre, ils n'imaginaient pas que leur vie allait changer à ce point pour basculer dans l'étrange... 




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