On dira ce qu'on voudra de ce jeu, oui les règles sont chiantes, pires que remplirent une déclaration d'impots. Oui, le monde est trééééééés varié. Mais c'est ce que je trouve sympa justement, entre les différents pays, certes trés ressemblant à d'autre jeu, les races et la magie, il y a vraiment des choses sympas à faire, à jouer, des ambiances possibles trés différentes. Pour ceux qui ont lu Gaborit, et n'ont pas aimé son style (comme moi), il ne faut pas s'arreter à ça, le jeu dépasse et de loin le livre dont il est issue. Enfin, c'est mon avis.
Bref, j'ai décidé de monter une table d'Agone, on y joue pas beaucoup, mais toujours avec plaisir. Pour mes 3 joueurs (Tony, Belette et Jéjé), j'ai décidé de les baser en Urgemand, au sud, près de la frontière avec la République Mercenaire, au service du baron de Bellerocaille. Je leur fait jouer actuellement un scénario : le père des loups.
Les personnages
Armand
Maître d'arme
(Belette)
Armand est le maître d'arme du domaine, en charge d'entrainer les gardes du chateau. Il a une trentaine d'année, et n'a aucune idée d'où il est né. Toute sa vie, il a voyagé, développant ses talents de bretteur, qu'il a souvent monnayé en tant que garde du corps, mercenaire ou maître d'arme.
Baldelierre
Farfadet conjurateur
(perso, dessins et BG de Tony)
À
l’origine, je suis un farfadet d’Abyme que tout destinait à
embrasser la voie de l’Ombre. Né d’un père conjurateur et d’une
mère éleveuse d’abeilles safran servant dans la fabrication de
certaines encres, j’avais un destin tout tracé au service des
sombres majestés. Très tôt, mon père m’initia à la conjuration
qui est devenu comme une seconde nature. Mais ce que j’aimais
par-dessus tout, c’était la sculpture, plus encore que les ombres
que les gargouilles et statues dessinaient. C’est ce que je
découvris en jouant avec la cire des abeilles safran de mère. Et
puis il y avait tout un monde de possibilités à allier les ombres
et les contours de mes propres statues. Quant à l’architecture de
la cité des ombres, dire qu’elle m’inspirait serait un
euphémisme. J’étais encore adolescent quand mes parents durent
partir d’urgence en Urguemand pour satisfaire à la demande des
Hauts Diables. On ne refuse pas un ordre direct émanant des Abysses.
Nous
restâmes à Lorgol de longues années, et ce fut un déchirement
pour moi. Cependant, lorsque mon père me dit qu’il était temps de
regagner Abyme, huit ans plus tard, j’avais tissé des liens
profonds avec l’âme de Lorgol et certains de ses habitants. Les
lieux plus encore que les gens ont tendance à me toucher. J’avais
une affection toute particulière pour les jeux d’ombres des Mille
Tours et leurs mystères... J’y passais le plus clair de mon temps
dans une semi solitude, avec pour seul véritable ami un étonnant
Elwir-Lierre attiré par la sculpture. Ce fut donc un autre
déchirement pour notre famille, mais je priai mes parents de
repartir à Abyme sans moi. Je rêvais de revoir la troublante cité
de mon enfance, mais l’heure n’était pas encore venue. Père me
prodigua moult conseils quant à la façon de traiter avec les démons
et il m’offrit même quelques précieuses fioles d’encres. Mère
me légua un petit nid d’abeilles safran que j’ai conservé dans
la tour effilée qui est devenue mon logis au cœur des sinistres
Mille Tours.
C’est
à cette période que je fis la connaissance de Dame Lithane, une fée
noire qui fréquentait l’Étincelle où j’effectuais de tièdes
tentatives pour devenir éclipsiste. Je n’avais guère de talent,
il faut bien le reconnaître, mais la compagnie des danseurs m’était
fort agréable, comme souvent chez les Farfadets. Dame Lithane était
la principale d’une lointaine Académie, mais elle était surtout
harmoniste de la Cyse. Dans la discrétion, elle me montra ce que je
pouvais faire de mes talents de sculpteur.
De
Baldelierre le petit conjurateur, je devins bien vite Baldelierre le
sculpteur. Les nobles faisaient appel à moi pour décorer leurs
manoirs d’une de mes œuvres et certains capitaines me payaient une
fortune pour que je donne à leur navire une figure de proue plus
vraie que nature. Je faisais encore appel aux démons par habitude,
mais je pensais avoir définitivement renoncé à suivre la voie des
ombres. Tout se passa bien pendant plusieurs années, puis ma perte
vint de la rencontre avec une lutine qui me fit chaviré le cœur,
l’âme et tout le reste avec. Je découvris cependant bien vite que
c’était la part d’ombre et de douleur en elle qui avait attiré
mon affection. Elle était torturée par la pierreuse, cette maladie
qui touche les lutins qui s’approchent trop longtemps des villes et
de leurs âmes de pierre. Quelle ironie, voilà que j’étais puni
par la pierre elle-même !
Brumine
était chétive, même pour une toute jeune lutine. Son arbre avait
été coupé dans sa prime jeunesse, disait-elle. Elle n’en
conservait qu’une tige séchée, pensant qu’une partie de l’âme
de son frère de Sève y avait survécu. Mais elle ressentait
profondément la perte de son arbre et semblait si perdue que je la
pris en pitié. J’avais maintes fois entendu les histoires
concernant l’origine de la Pierreuse, aussi, en tant que farfadet,
me sentais-je un peu responsable de son triste état. Dans un moment
de folie dictée par la passion et la culpabilité, je lui promis non
seulement de tout mettre en œuvre pour la sauver de cette maladie
qui la transformait peu à peu en pierre, mais aussi de faire
renaitre son arbre. Quelles folies l’amour peut nous dicter !
J’y
mis toute mon énergie, tout mon temps, tout mon art. Je perdis tous
mes gros clients après quelques mois à ce régime. J’usai de
l’Emprise, de la Geste et de la Cyse, contactai plusieurs puissants
démons, mon père et même dame Lithane. Mais personne ne semblait
vraiment pouvoir aider Brumine, ni même comprendre ma détermination
à la sauver. Elle se mourait de jour en jour, et moi avec elle, en
quelque sorte. Je m’en remis donc aux seuls conseils qui m’avaient
fait espérer une solution : faire un pacte avec un prince démon
pour trouver une solution.
Je
ne me résolus à utiliser cette solution que lorsque je fus de
retour de l’Enclave Boucanière, où Dame Lithane m’avait appelé
à l’aide pour une grande entreprise nécessitant l’intervention
de nombreux artistes de la Cyse. Quand je rentrai de ce long voyage
sans remède, je trouvai Brumine au bord de la mort et radicalement
changée. Dans sa grande souffrance, la lutine était devenue aigrie
et torturée. Elle avait renié l’Empathie pour embrasser le
Sévice, et son pauvre danseur n’en pouvait plus de souffrir. Elle
avait le regard fiévreux et semblait prête à tout pour survivre.
Je choisis donc de commettre l’irréparable à sa place, plutôt
que la voir transformée irrémédiablement.
Je
convoquai donc un prince-démon, qui m’apprit qu’il
existait une solution à la situation de la lutine : le
Roche-lierre, une plante née dans les abysses et dont les gaines
étaient très rares. Ce végétal enchanté par la Ténèbre
permettrait de faire renaitre l’essence de l’arbre de la lutine
sur un arbre de pierre qui devrait être ensemencé à la fois par
les dernières feuilles de l’arbre coupé et de graines du
Roche-lierre.
Pendant
plus d’un an, je sculptai donc un arbre gigantesque à l’intérieur
de ma tour, qui montait jusqu’au sommet. Absorbé par la tâche, je
perdis mes derniers clients et la plupart de mes amis, mais je
poursuivis une correspondance avec plusieurs autres pratiquants de la
Cyse et de l’Emprise. Il me fallait coûte que coûte dégotter
quelques-unes de ces précieuses graines de Roche-Lierre.
Je
désespérais d’en trouver lorsque Dame Lithane m’écrivit
qu’elle avait enfin pu en dénicher. Elle me les fit parvenir par
un de ses envoyés. Malheureusement, Brumine avait déjà presque
succombé à la pierreuse. Elle conservait sa beauté fragile mais se
fissurait ici et là comme une vieille statue. Quand je disposai les
graines de Roche-lierre parmi les mèches éparses de ses cheveux,
elle ne respirait déjà plus. Puis j’en fis de même sur ma propre
tête, mon front collé au sien, car son énergie propre était déjà
trop faible pour supporter la pousse du Roche-lierre. Puis
j’ensemençai l’arbre de pierre à l’aide des graines restantes
et des dernières feuilles desséchées de feu l’arbre de Brumine.
Ce faisant, je créai entre nous trois un lien de vie mimant la Sève
des lutins. Le Roche-lierre poussa parmi nos chevelures, puis envahit
l’arbre de pierre. Bientôt, les branches que mon Elwyr et moi
avions sculptées au prix de grands efforts se couvrirent de petites
feuilles vertes translucides. C’est à ce jour ma plus belle
réalisation, mon chef d’œuvre et ma malédiction.
Brumine
sembla alors se réveiller de sa torpeur et elle fut pour un temps
libérée de son mal. Mais elle n’en redevint pas pour autant celle
qu’elle avait été. Elle avait radicalement changé. Le
Roche-lierre l’avait libérée de sa paralysie et avait ainsi
préservé son existence. Mais à quel prix… Elle semblait morte à
l’intérieur et était devenue une sorte de momie à demi
statufiée. Une sombre folie couvait au fond de ses grands yeux
magnifiques, conséquence des longues années de souffrance. Elle ne
retrouvait pas non plus dans son cœur éteint les sentiments qu’elle
avait jadis ressentis pour moi. Elle ne se rappelait presque plus de
sa vie passée, ni de moi, ni de ses passions. Elle avait survécu à
la pierreuse, mais guère davantage. Le démon ne m’avait pas
menti, mais il ne m’avait pas non plus dit ce qui m’attendait si
je réussissais.
Après
un an passé auprès d’elle dans cet état, enfermés tous deux
dans ma tour, je crus que j’allais devenir fou. Elle ne parlait
presque pas, si ce n’est pour m’accabler de reproches et refusait
de sortir. N’y tenant plus, je mis fin à ses jours et quittai
Lorgol et l’Urguemand, laissant derrière moi l’arbre de pierre
et la dépouille statufiée de ma bien aimée. Je ne sais même pas
si elle était vraiment morte, mais ce qui est sûr, c’est que j’y
ai laissé beaucoup de moi-même. Depuis, la vie a un gout de cendre,
je ris rarement, m’émerveille de moins en moins. La vie est
triste.
Son atelier dans les combles du chateau de Bellerocaille
Brumine
Son elwir tenant dans sa main le diablotin du minotaure
Lambeau, le diablotin de Baldelierre
Jokmur
Minotaure forgeron
(Jéjé)
Ce minotaure de 2,5 m est non seulement un forgeron mais aussi un artiste car chacune des armes qu'il fabrique est une oeuvre d'art, ciselée, damasquinée. Il a une certaine obsession pour fabriquer l'arme parfaite. Il est assez riche pour avoir ue immense forge et plusieurs apprentis. Il aime se vétir de beaux atours. Il est plutôt soupe-au-lait, donc gare à celui qui vieindrai lui chercher des poux. Ceux qui s'y risque l'ont apprit à leur dépend, il sait aussi bien manier son marteau que sa grande hache.
Mais si grand et fort soit-il, si il viens à entrer dans un souterrain, ses vieilles peurs ressurgissent, ne supportant pas d'être enfermé dans un espace étroit, ayant peur d'être enterré vivant.
Scénario : le père des loups
Lors du premier scénario, une bande de petits démons ont causé quelques soucis au chateau, ils semblaient rechercher quelque chose ou quelqu'un. Finalement, Armand, Baldelierre et Jokmur ont découvert que l'objet de l'attention des démons était un jeune homme, Justinien, venant de Janrénie. Depuis des années, il vit seul, dehors, suivit de loin par une meute de loups, avec lesquels il semble capable de parler, notement un grand loup, l'alpha, Marche-sur-lune.
Les commanditaire des démons sont vite passé au plan B en attaquant le village pour récupérer Justinien. S'en est suivi un combat violent qui repoussa les mercenaires.
Les 3 héros ont décidé de reconduire Justinien chez lui, certains indices leur faisant penser que la mère de Justinien doit en savoir plus sur ses dons et surtout sur son père, qu'il n'a jamais connu. Le voyage leur prendra 2 semaines.