dimanche 28 février 2016

Agone - persos

On dira ce qu'on voudra de ce jeu, oui les règles sont chiantes, pires que remplirent une déclaration d'impots. Oui, le monde est trééééééés varié. Mais c'est ce que je trouve sympa justement, entre les différents pays, certes trés ressemblant à d'autre jeu, les races et la magie, il y a vraiment des choses sympas à faire, à jouer, des ambiances possibles trés différentes. Pour ceux qui ont lu Gaborit, et n'ont pas aimé son style (comme moi), il ne faut pas s'arreter à ça, le jeu dépasse et de loin le livre dont il est issue. Enfin, c'est mon avis.

Bref, j'ai décidé de monter une table d'Agone, on y joue pas beaucoup, mais toujours avec plaisir. Pour mes 3 joueurs (Tony, Belette et Jéjé), j'ai décidé de les baser en Urgemand, au sud, près de la frontière avec la République Mercenaire, au service du baron de Bellerocaille. Je leur fait jouer actuellement un scénario : le père des loups.

Les personnages
Armand
Maître d'arme
(Belette)

Armand est le maître d'arme du domaine, en charge d'entrainer les gardes du chateau. Il a une trentaine d'année, et n'a aucune idée d'où il est né. Toute sa vie, il a voyagé, développant ses talents de bretteur, qu'il a souvent monnayé en tant que garde du corps, mercenaire ou maître d'arme.

Baldelierre
Farfadet conjurateur
(perso, dessins et BG de Tony)


À l’origine, je suis un farfadet d’Abyme que tout destinait à embrasser la voie de l’Ombre. Né d’un père conjurateur et d’une mère éleveuse d’abeilles safran servant dans la fabrication de certaines encres, j’avais un destin tout tracé au service des sombres majestés. Très tôt, mon père m’initia à la conjuration qui est devenu comme une seconde nature. Mais ce que j’aimais par-dessus tout, c’était la sculpture, plus encore que les ombres que les gargouilles et statues dessinaient. C’est ce que je découvris en jouant avec la cire des abeilles safran de mère. Et puis il y avait tout un monde de possibilités à allier les ombres et les contours de mes propres statues. Quant à l’architecture de la cité des ombres, dire qu’elle m’inspirait serait un euphémisme. J’étais encore adolescent quand mes parents durent partir d’urgence en Urguemand pour satisfaire à la demande des Hauts Diables. On ne refuse pas un ordre direct émanant des Abysses.

Nous restâmes à Lorgol de longues années, et ce fut un déchirement pour moi. Cependant, lorsque mon père me dit qu’il était temps de regagner Abyme, huit ans plus tard, j’avais tissé des liens profonds avec l’âme de Lorgol et certains de ses habitants. Les lieux plus encore que les gens ont tendance à me toucher. J’avais une affection toute particulière pour les jeux d’ombres des Mille Tours et leurs mystères... J’y passais le plus clair de mon temps dans une semi solitude, avec pour seul véritable ami un étonnant Elwir-Lierre attiré par la sculpture. Ce fut donc un autre déchirement pour notre famille, mais je priai mes parents de repartir à Abyme sans moi. Je rêvais de revoir la troublante cité de mon enfance, mais l’heure n’était pas encore venue. Père me prodigua moult conseils quant à la façon de traiter avec les démons et il m’offrit même quelques précieuses fioles d’encres. Mère me légua un petit nid d’abeilles safran que j’ai conservé dans la tour effilée qui est devenue mon logis au cœur des sinistres Mille Tours.

C’est à cette période que je fis la connaissance de Dame Lithane, une fée noire qui fréquentait l’Étincelle où j’effectuais de tièdes tentatives pour devenir éclipsiste. Je n’avais guère de talent, il faut bien le reconnaître, mais la compagnie des danseurs m’était fort agréable, comme souvent chez les Farfadets. Dame Lithane était la principale d’une lointaine Académie, mais elle était surtout harmoniste de la Cyse. Dans la discrétion, elle me montra ce que je pouvais faire de mes talents de sculpteur.
De Baldelierre le petit conjurateur, je devins bien vite Baldelierre le sculpteur. Les nobles faisaient appel à moi pour décorer leurs manoirs d’une de mes œuvres et certains capitaines me payaient une fortune pour que je donne à leur navire une figure de proue plus vraie que nature. Je faisais encore appel aux démons par habitude, mais je pensais avoir définitivement renoncé à suivre la voie des ombres. Tout se passa bien pendant plusieurs années, puis ma perte vint de la rencontre avec une lutine qui me fit chaviré le cœur, l’âme et tout le reste avec. Je découvris cependant bien vite que c’était la part d’ombre et de douleur en elle qui avait attiré mon affection. Elle était torturée par la pierreuse, cette maladie qui touche les lutins qui s’approchent trop longtemps des villes et de leurs âmes de pierre. Quelle ironie, voilà que j’étais puni par la pierre elle-même !

Brumine était chétive, même pour une toute jeune lutine. Son arbre avait été coupé dans sa prime jeunesse, disait-elle. Elle n’en conservait qu’une tige séchée, pensant qu’une partie de l’âme de son frère de Sève y avait survécu. Mais elle ressentait profondément la perte de son arbre et semblait si perdue que je la pris en pitié. J’avais maintes fois entendu les histoires concernant l’origine de la Pierreuse, aussi, en tant que farfadet, me sentais-je un peu responsable de son triste état. Dans un moment de folie dictée par la passion et la culpabilité, je lui promis non seulement de tout mettre en œuvre pour la sauver de cette maladie qui la transformait peu à peu en pierre, mais aussi de faire renaitre son arbre. Quelles folies l’amour peut nous dicter !

J’y mis toute mon énergie, tout mon temps, tout mon art. Je perdis tous mes gros clients après quelques mois à ce régime. J’usai de l’Emprise, de la Geste et de la Cyse, contactai plusieurs puissants démons, mon père et même dame Lithane. Mais personne ne semblait vraiment pouvoir aider Brumine, ni même comprendre ma détermination à la sauver. Elle se mourait de jour en jour, et moi avec elle, en quelque sorte. Je m’en remis donc aux seuls conseils qui m’avaient fait espérer une solution : faire un pacte avec un prince démon pour trouver une solution.

Je ne me résolus à utiliser cette solution que lorsque je fus de retour de l’Enclave Boucanière, où Dame Lithane m’avait appelé à l’aide pour une grande entreprise nécessitant l’intervention de nombreux artistes de la Cyse. Quand je rentrai de ce long voyage sans remède, je trouvai Brumine au bord de la mort et radicalement changée. Dans sa grande souffrance, la lutine était devenue aigrie et torturée. Elle avait renié l’Empathie pour embrasser le Sévice, et son pauvre danseur n’en pouvait plus de souffrir. Elle avait le regard fiévreux et semblait prête à tout pour survivre. Je choisis donc de commettre l’irréparable à sa place, plutôt que la voir transformée irrémédiablement.

Je convoquai donc un prince-démon, qui m’apprit qu’il existait une solution à la situation de la lutine : le Roche-lierre, une plante née dans les abysses et dont les gaines étaient très rares. Ce végétal enchanté par la Ténèbre permettrait de faire renaitre l’essence de l’arbre de la lutine sur un arbre de pierre qui devrait être ensemencé à la fois par les dernières feuilles de l’arbre coupé et de graines du Roche-lierre.

Pendant plus d’un an, je sculptai donc un arbre gigantesque à l’intérieur de ma tour, qui montait jusqu’au sommet. Absorbé par la tâche, je perdis mes derniers clients et la plupart de mes amis, mais je poursuivis une correspondance avec plusieurs autres pratiquants de la Cyse et de l’Emprise. Il me fallait coûte que coûte dégotter quelques-unes de ces précieuses graines de Roche-Lierre.

Je désespérais d’en trouver lorsque Dame Lithane m’écrivit qu’elle avait enfin pu en dénicher. Elle me les fit parvenir par un de ses envoyés. Malheureusement, Brumine avait déjà presque succombé à la pierreuse. Elle conservait sa beauté fragile mais se fissurait ici et là comme une vieille statue. Quand je disposai les graines de Roche-lierre parmi les mèches éparses de ses cheveux, elle ne respirait déjà plus. Puis j’en fis de même sur ma propre tête, mon front collé au sien, car son énergie propre était déjà trop faible pour supporter la pousse du Roche-lierre. Puis j’ensemençai l’arbre de pierre à l’aide des graines restantes et des dernières feuilles desséchées de feu l’arbre de Brumine. Ce faisant, je créai entre nous trois un lien de vie mimant la Sève des lutins. Le Roche-lierre poussa parmi nos chevelures, puis envahit l’arbre de pierre. Bientôt, les branches que mon Elwyr et moi avions sculptées au prix de grands efforts se couvrirent de petites feuilles vertes translucides. C’est à ce jour ma plus belle réalisation, mon chef d’œuvre et ma malédiction.

Brumine sembla alors se réveiller de sa torpeur et elle fut pour un temps libérée de son mal. Mais elle n’en redevint pas pour autant celle qu’elle avait été. Elle avait radicalement changé. Le Roche-lierre l’avait libérée de sa paralysie et avait ainsi préservé son existence. Mais à quel prix… Elle semblait morte à l’intérieur et était devenue une sorte de momie à demi statufiée. Une sombre folie couvait au fond de ses grands yeux magnifiques, conséquence des longues années de souffrance. Elle ne retrouvait pas non plus dans son cœur éteint les sentiments qu’elle avait jadis ressentis pour moi. Elle ne se rappelait presque plus de sa vie passée, ni de moi, ni de ses passions. Elle avait survécu à la pierreuse, mais guère davantage. Le démon ne m’avait pas menti, mais il ne m’avait pas non plus dit ce qui m’attendait si je réussissais.

Après un an passé auprès d’elle dans cet état, enfermés tous deux dans ma tour, je crus que j’allais devenir fou. Elle ne parlait presque pas, si ce n’est pour m’accabler de reproches et refusait de sortir. N’y tenant plus, je mis fin à ses jours et quittai Lorgol et l’Urguemand, laissant derrière moi l’arbre de pierre et la dépouille statufiée de ma bien aimée. Je ne sais même pas si elle était vraiment morte, mais ce qui est sûr, c’est que j’y ai laissé beaucoup de moi-même. Depuis, la vie a un gout de cendre, je ris rarement, m’émerveille de moins en moins. La vie est triste.

 Son atelier dans les combles du chateau de Bellerocaille
 Brumine
 Son elwir tenant dans sa main le diablotin du minotaure
 Lambeau, le diablotin de Baldelierre

Jokmur
Minotaure forgeron
(Jéjé)

Ce minotaure de 2,5 m est non seulement un forgeron mais aussi un artiste car chacune des armes qu'il fabrique est une oeuvre d'art, ciselée, damasquinée. Il a une certaine obsession pour fabriquer l'arme parfaite. Il est assez riche pour avoir ue immense forge et plusieurs apprentis. Il aime se vétir de beaux atours. Il est plutôt soupe-au-lait, donc gare à celui qui vieindrai lui chercher des poux. Ceux qui s'y risque l'ont apprit à leur dépend, il sait aussi bien manier son marteau que sa grande hache.
Mais si grand et fort soit-il, si il viens à entrer dans un souterrain, ses vieilles peurs ressurgissent, ne supportant pas d'être enfermé dans un espace étroit, ayant peur d'être enterré vivant.

Scénario : le père des loups

Lors du premier scénario, une bande de petits démons ont causé quelques soucis au chateau, ils semblaient rechercher quelque chose ou quelqu'un. Finalement, Armand, Baldelierre et Jokmur ont découvert que l'objet de l'attention des démons était un jeune homme, Justinien, venant de Janrénie. Depuis des années, il vit seul, dehors, suivit de loin par une meute de loups, avec lesquels il semble capable de parler, notement un grand loup, l'alpha, Marche-sur-lune.
Les commanditaire des démons sont vite passé au plan B en attaquant le village pour récupérer Justinien. S'en est suivi un combat violent qui repoussa les mercenaires.
Les 3 héros ont décidé de reconduire Justinien chez lui, certains indices leur faisant penser que la mère de Justinien doit en savoir plus sur ses dons et surtout sur son père, qu'il n'a jamais connu. Le voyage leur prendra 2 semaines.



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