7 janvier 1923
Nous voici avec un sale
type, dont la vie s'est suspendue il y a 30 ans, qui n'hésite pas à
manger son fils. Que va-t-on faire de lui. Il aurai été bien plus
simple que Jérémy n'ai pas raté son coup. Ce type est dangereux,
malsain et surtout sans aucuns remords ni once d'humanité.
De plus, nous avons tous
remarqué la fascination qu'éxerce Randolph sur Olivia, on doit
l'isoler de cet homme. De plus, j'ai cru déceller enfin quelque
chose chez elle. Serait-elle finalement médium ? Comment ai-je
pu le rater.
Randolph souhaite
discuter, faire un marché. Au point où l'on en est, écoutons-le.
Nous nous réunissons dans le bureau de Jérémy. Randolph, malgré
sa situation compliqué, presiste avec son ton arrogant, narquois et
même parfois menaçant, n'hésitant pas à mettre la vie d'Olivia
dans la balance des négociations, au grand dam de Jérémy, furieux.
Il n'a pas volé le
simulacre de Sedefkar aux frères de la chaire. De plus, il sait où
est Smith, dans le quartier de Croyden, à Londres.
Quentin, Clara et Auguste
décident d'y aller sans attendre, pendant que Jérémy surveille
Randolph et que je sors Olivia pour une après-midi de détente afin
de faire baisser la tension des dernières heures.
A l'adresse fournie par
Randolph, dans un quartier bourgeois, ils ont la surprise d'y trouver
Bedows, le majordome de Smith. Il semble fatigué, et ses mains sont
bandées. Il invite le trio à entrer dans une chambre où flotte une
odeur douçâtre et dérangeante. Dans un lit gît Smith, gravement
blessé, le visage brûlé et défiguré. Il alterne les moments de
conscience et de somnolence agitée. Bedows explique que des bombes
incendiaires ont été lancées à travers les fenêtres, mais qu'il
ne sais pas par qui. Il n'a eu que le temps de sortir Smith des
flammes, mais déjà gravement blessé.
Smith réussit finalement
à échanger quelques paroles avec Quentin, Clara et Auguste. Ces
derniers lui annoncent que Randolph est bien vivant et les
circonstances étranges dans lesquelles nous l'avons rencontré.
Smith n'est finalement pas très surprit. Il finit par avouer que
Lui et Memeht Makryat cherchent aussi le simulacre de Sedefkar, une
statue sensée représenter le dieu que les Frères de la chaire
vénèrent. L'objet serait antédiluvien et représenterait un homme,
du moins ce qui servit de model à Dieu pour nous créer. Randolph
sait où se trouve cette statue, et c'est pour ça que les Frères de
la chaire mais aussi les hommes de Von Kemper le cherchaient.
Le dieu vénéré par le
culte de Constantinople est aussi surnommé ''l'écorché''. On y
ferait des sacrifices mais aussi, et là c'est plus étonnant, même
si le nom annonce la couleur, des rituels afin de ''travailler'' la
chaire. Smith pense que les secrets du culte sont encore a découvrir
grâce au simulacre, mais n'a pas plus de pistes. En revanche, il ne
comprend pas cette histoire de 3 hommes répondant aux nom et
signalement de Memeth. A moins qu'il soit lui aussi, ou du moins 2
d'entre eux, membres des Frères de la chaire. Smith fait ensuite la
liste de ses maigres pistes : le dernier propriétaire connu
serait un noble français décadent, mort juste avant la révolution.
Il pense que Randolph en sais beaucoup plus.
Bedows remet à Quentin
une sacoche contenant pas mal d'argent pour couvrir nos frais. Nous
devons retrouver ce simulacre et empêcher qu'il ne tombe aux mains
des Frères de la chaire.
De mon coté, je discute
avec Olivia, tentant de lui faire comprendre la dangerosité de
Randolph, mais elle ne m'écoute qu'à moitié. Je lui fait promettre
de quitter Londres pour la demeure d'été des Saint-Clair.
Le soir, nous avons une
petite discussion avec Randolph. Dans un premier temps, il refuse de
nous aider, de nous dévoiler ce qu'il sait, toujours avec son ton
arrogant, nous qualifiant d'amateurs. Puis il se ravise. Il veux bien
nous aider à condition de ne plus être notre prisonnier, qu'on
l'emmène avec nous et que nous subvenions à ses besoins. Que l'on
soit associés en somme. Je ne suis pas d'accord du tout, je sens
qu'il nous cache quelque chose, ce retournement dans son envie de
nous aider est étrange. Mais les autres sont prèt à courir le
risque. Et bien, advienne que pourra, mais la chute sera douloureuse
pour nous, j'en suis convaincue.
Voici les informations
que Randolph décide de partager dans sa ''grande générosité''.
Les Frères de la chaire sont dirigés par Sélim, un vieillard
sadique et cruel. Mais ils ne représentent qu'une infime partie de
quelque chose de plus vaste. Le simulacre de Sedefkar serait apparu
pour la première fois au XII ème sciècle, voir même au Vème. Il
représente un homme, d'une taille proche des 1,60m, et couverte de
glyphes. Elle aurai appartenu en dernier au comte Fénalik ou
Fénalicheck, arreté sur ordre de la reine, peu avant la révolution
française. La statue aurai été démembrée en 6 fragments et
éparpillée entre Paris, Milan et Venise, mais aussi Sophia,
Belgrade et Trieste. Il existe aussi un document, ''le parchemin de
Sedefkar'' recelant la procédure afin de le détruire. Ce parchemin
serait au musée Topkapi de Constantinople, et le rituel devrait se
faire dans une mosquée bien précise, mais Randolph ignore laquelle.
Si nous voulons mettre la
main sur cette statue, ou du moins ses fragments, nous devrons
commencer par Paris semble-t-il, et ce comte Fénalik. Nous décidons
donc de prendre quelques jours pour préparer notre petit voyage,
durant lequel Randolph nous accompagnera, sous surveillance. L'idée
de passer plusieurs jours avec ce type me donne la nausée. Je vais
soigneusement éviter de me retrouver seule avec lui, ni même lui
parler. Je n'aime pas sa façon de me regarder. Il a tenté d'engager
la discussion avec moi, me faisant miroiter que grace à ses
enseignements, je pourrai gagner en pouvoir. Mais si c'est au prix de
mon humanité comme lui, non merci.
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