14 janvier 1923
Une fois encore, nous
formons deux groupes, Jéremy et Auguste à la bibliothèque de
l'Arsenal, Quentin, Clara et moi retournons voir l'occultiste.
Aux archives de
l'Arsenal, nos amis accompagnés de Rémy mènent leurs recherches
durant toute la journée. Ils y trouvent le journal du capitaine
Louis Malec, qui a mené l'arrestation du comte, où figure la liste
des objets saisies dans la demeure.
De mon coté, la visite
est elle aussi très intéressante. Antonin nous donne les
coordonnées du ''Collecteur'' un spécialiste des livres et objets
ancien, qui pour une somme d'argent conséquente, mène l’enquête
pour retrouver la trace d'objets rares. Nous nous rendons donc place
des Vosges chez ce ''Collecteur''. Dans un premier temps, c'est un
homme distingué de 60 ans qui nous reçoit, mais très vite, nous
comprenons qu'il n'est qu'une façade au ''Collecteur'' qui s'avère
être en réalité une jeune femme d'une trentaine d'année. Nous lui
expliquons être à la recherche du parchemin du diable. Selon elle
ça coûtera cher et frôlera l'illégalité.
Ce qu'elle sait de ce
manuscrit est qu'il est écrit en latin, enluminé et date du milieu
du 13ème siècle et serait l’œuvre d'un copiste fou. Hélas,
l'église Contre-manifestante à été détruite dans un incendie en
1569. Difficile de dire si le manuscrit y a brûlé. Il existe entre
3 et 10 copies de ce texte interdit, et elle pense que les copies
sont sans doutes incomplète. Une copie circulerait à Paris,
appartenant à un collectionneur privé. Les rares personnes ayant pu
le parcourir le qualifie de ''porte vers l'enfer''. Les service du
Collecteur, ne serait-ce que pour nous mettre en relation avec ce
collectionneur privé et chercher la piste des autres copies nous
coûtera 2000 francs, soit un bon morceau de notre pécule.
Le soir, nous discutons
de nos trouvailles et tombons d'accord : nous allons faire appel
au Collecteur. De plus, nous décidons qu'un groupe ira enquêter à
Charenton et l'autre à Poissy, à la recherche des restes de la
demeure du comte Fénalick.
15 janvier 1923
Après une courte visite
au Collecteur, pour l'engager, Quentin, Clara et moi allons à
Charenton, à l'asile. Jéremy, Auguste et Randolph vont à Poissy
avec Rémy.
A l'asile, la
communication est difficile, aucun de nous ne parlant français. Nous
finissons par rencontrer le Dr Leroux qui parle anglais. Après
quelques négociations nous avons l'accord pour fouiller dans les
archives au sous-sol, sous la surveillance d'un infirmier qui parle
un peu notre langue. En plus de l'ambiance pesante de ce genre
d'établissement, il y a un quelque chose, une tension au sein même
du personnel.
Nous entamons donc nos
recherches en nous concentrant sur une période de 15 ans, à la fin
du 18ème. Penchée sur une liasse de dossier, je ressent un courant
d'air. Curieuse, je me met en quête de la source, mon instinct me
disant que c'est autre chose qu'un simple courant d'air. Assez vite
je ressent une présence dans la pièce, un souffle froid et une
odeur putride. Et puis, une voix, un murmure incompréhensible. Je ne
me sens pas bien. Soit il y a un esprit qui hante ces lieux, soit
c'est la concentration de toutes les douleurs des pensionnaires qui
se manifestent.
Dans les archives, il
semble que les patient les plus spéciaux, gênants sont confiné
dans des cellules d'isolement. L'infirmier qui nous accompagne n'est
pas à l'aise du tout lorsque nous abordons le sujet. Il souhaite
qu'on parte, la salle des archives se trouvant toute proche de
l’accès à ces pièces condamnées. C'est là que Clara va faire
quelque chose de fou, elle fait mine de trébucher, bousculant une
étagère qui s'éffronde sur l'infirmier, l’assommant au passage.
Nous en profitons pour prendre ses clés, les documents concernant le
comte, et nous engageons dans l'escalier qui mène à l'isolement.
Ici, la lumière est vacillante, le couloir encombré, l'air un peu
vicié. Nous ressentons tous un certain malaise. Au bout du couloir,
un trou béant dans le mur ouvrant sur une salle sombre d'où
proviens une odeur de mort. J'y rentre et me retrouve dans une
cellule, aux murs couvert de griffures. J'ai l'impression que la
chose qui y était enfermée en est sortie. Une fouille rapide ne
donne rien de plus.
Nous décidons de
retourner chercher le pauvre infirmier avant de partir. Mais celui-ci
n'est pas bête, il sait que nous sommes allés dans les cellule
d'isolement. Il hésite et fini par nous avouer qu'il y a quelque
chose de bizarre dans ces lieux. Nous lui donnons rendez-vous dans un
bistrot, à la fin de son service. Et son témoignage est bien
étrange. Celui qui a cassé le mur pour ouvrir la cellule murée est
Martin Grimaud, un infirmier de nuit. Cela s'est produit il y a
quelques semaines. Lorsque ses collègues l'ont trouvé, il était
délirant, le bras cassé et couvert de griffures. Mais plus fou, il
y avait un type dans la pièce, mais personne ne sais qui c'est,
seuls 2 infirmiers et le directeur l'ont vu. L'ancien directeur a
voulu étouffé l'affaire. Il a fait transféré l'inconnu dans une
chambre, à l'abri des regards. Il aurai ensuite reçu un traitement
à base d’électrochoc, devenant le patient unique et attitré du
directeur. Du moins jusqu'à ce qu'on retrouve ce dernier mort,
électrocuté et le patient évaporé. Depuis, le nouveau directeur
cache l'affaire, même à la police.
Ce qui s'est passé à
Poissy est aussi surprenant. Arrivant en milieu de matinée, les
recherches à la mairie sont infructueuses. Mais l'après-midi, en
fouillant au cadastre, ils trouvent les plans d'un manoir datant du
17ème. Bien qu'apparaisse un escalier menant vers des sous-sol, les
plans de ceux-ci sont absent. En recoupant avec des carte plus
récentes, ils déterminent que l'ancien manoir se trouvait sous
l'actuelle demeure du Dr Lorien, au 60 clos de l'abbaye.
Arrivé à cette adresse,
mes amis ( enfin, pas Randolph) sont accueillit par le Dr et sa fille
et sa femme. Après une longue discussion sur la raison de leur
venue, une recherche sur les restes d'un manoir détruit lors de la
révolution, le Dr les laisse jeter un œil sur son terrain. Il est
lui aussi curieux de ce qui pourrait s'y trouver : une
trouvaille historique pourrait augmenter la valeur de son terrain et
sa demeure. Cela lui rappel d'ailleurs une lettre reçue 6 mois plus
tôt, d'un anglais vivant en Suisse, s’intéressant lui aussi à
l'ancien manoir et à une hypothétique statue ayant pu être
découverte dans les ruines : le simulacre de Sedefkar.
Le Dr invite les petit
groupe à dîner, lui et sa femme très curieux de tout le mystère
entourant les ruines sur leur terrain. Au cour de ce dîner, Auguste
remarque la blessure au bras du Dr, due selon lui à un accident de
jardinage, mais aussi l'état de fatigue de sa femme.
Alors que mes amis
allaient prendre congés, la fillette se met à hurler de terreur :
elle a vu ''un monsieur moisi qui la regardait par sa fenêtre''. La
chambre de la gamine étant au premier, cela semble assez étrange.
Jéremy et Randolph font
le tour du jardin, et y ressente quelque chose. Randolph, avec ses
pouvoir sent la présence d'une entité, mauvaise. C'est là que
Jéremy se blesse aux rosiers.
Ils décident de prendre
une chambre à l’hôtel de Poissy et revenir fouiller le jardin le
lendemain. Ils nous préviennent, nous les rejoindrons demain matin.
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