6 janvier 1923
J'ai passé la journée
à me mettre en condition, et en fin d'après-midi, nous nous
réunissons chez Jeremy, nous enfermant dans son bureau. Le temps est
à l'orage dehors, un temps parfait pour exécuter un rituel païen
vieux de plusieurs siècles. Je suis surprise de voir le grand
scepticisme de Jéremy fondre comme neige au soleil, et notre petit
groupe faire corps dans cette affaire dépassant les frontières de
la rationalité.
Le moment est arrivé.
Réunis dans le bureau, autour du circuit, la tension se fait de plus
en plus grande. Jéremy pose le petit train et ses wagons et actionne
le jouet. J'entame la litanie. Des regards interrogateurs, quelques
secondes d'attente, et puis tout bascule. La lumière s’éteint, de
la brume apparaît dans la pièce et l'envahit en quelques instants.
Seule visible dans ce brouillard, une porte, celle du quai de la gare
qui nous est apparue par deux fois en rêve.
Nous n'avons pas fait
tout ça pour rien, nous franchissons la porte, ressentant un mélange
de peur et d'émerveillement. Et c'est sur le quai que nous
débouchons, une gare au nom illisible. Le train approche et entre en
gare : l'express Londres Liverpool disparu en 1897. Un
contrôleur nous invite à monter et prendre place dans le wagon
parmi une foule de gens vêtus à la mode d'il y a 30 ans.
A peine le train ayant
redémarré, avançant dans un paysage invisible, dans une purée de
pois, que les voyageurs se tournent vers nous, et se mettent à nous
parler, d'une même voix, sans parvenir à comprendre un traître
mot. Et puis ils commencent à changer, à se décomposer. Et ils se
jettent sur nous. Clara et moi sommes séparés du groupe. Avec
difficulté, nous réussissons à rejoindre nos compagnons après une
petite empoignade avec ces morts qui marchent et qui ont tenté de
nous dévorer.
Tous ensemble, nous
passons sur la plate forme entre les deux wagons et entrons dans un
couloir bordés de compartiments. Et là, passant la tête par la
porte du 5ème compartiment, Olivia. Dans les 3 premiers, personne.
En compagnie d'Olivia, Randolph Alexi et dans le compartiment suivant
Henry Stanley. Ce dernier est en état de choc, prostré sur la
banquette.
Randolph Alexi n'a pas
vieillit depuis 1897 et nous accueil dans ''son train''. Apparemment
il a perdu la notion du temps. Il a vu Albert, ce qui confirme que le
fils recherchait bien son père, mais il a été dévoré par les
morts du wagon précédent. Il nous explique être perdu dans
l'espace et le temps. Il fuyait vers Liverpool mais aurai été
rattrapé par ses ennemis. Il a utilisé en dernier recours un rituel
qui a dépassé ses espérances en faisant disparaître le train
entier. Mais une fois ici, il ne sais pas comment ressortir de ces
limbes. Il pense que le sommeil et les rêves ont une importance.
Albert pensait être en mesure de regraver les runes pour rouvrir un
passage. J'espère qu'entre les connaissance de Randolph et les
miennes, nous serons en mesure de le faire.
Mais dans son discourt
arrogant, Randolph nous explique que Smith aussi a des petits
secrets. Olivia semble sous le charme de cet homme étrange, buvant
ses paroles. Selon lui, Olivia a un don et oui, il l'a utilisé afin
de nous appeler à l'aide. Il a lui même des pouvoirs dépassant mon
imagination. Et visiblement un égo tout aussi surdimensionné.
Puis, il nous raconte
sans retenue, que les Frères de la chaire le poursuivaient car lui
et Von Kemper et De Guise ont tenté de volé leurs secrets, un
artefact dont il ne nous explique pas la nature. Ils ont attrapé De
Guise, elle est sans doute morte. Pour lui, Julius est devenu la
cible des Frères de la chaire à cause du ''simulacre''.
Pendant son petit
discours, l'un de nous jette un œil dans le dernier compartiment et
en reviens, blême. Des restes humains y reposent, les os rongés.
Randolph nous avoue que c'est Albert, et que non, ce ne sont pas les
morts-vivants qui l'ont mangé, c'est lui.
Ce type me répugne au
plus haut point. Hélas, nous allons devoir nous allier pour
ressortir d'ici. Selon Randolph, afin de renforcer la magie que nous
allons utiliser, un sacrifice sera nécessaire. Ce que nous refusons
tous en bloc. Selon les tradition païennes, une offrande de sang
devrait être suffisante.
Une fois de nouvelles
runes gravées sur la réplique du train, nous l'aspergeons tous d'un
peu de notre sang. Aussitôt, le brouillard dans lequel filait le
train laisse sa place à une lourde pluie. Nous distinguons la
campagne anglaise. Un coup d’œil par la fenêtre nous apprend que
nous sommes sur la ligne Londres Liverpool, mais qu'en face, arrive
un autre train. Nous devons sauter en marche.
L'un après l'autre,
nous sautons du train pour atterrir lourdement dans des buissons.
Alors que Randolph s’apprête à plonger, Jérémy sort un pistolet
de sa veste et lui loge une balle dans le dos. Il tombe du train.
Nous nous regroupons
près des rails, le train fantôme dans lequel nous étions à
disparu avant la collision. Quentin réussi à maîtriser Jéremy qui
souhaite en finir avec Randolph. Il nous faut le garder en vie, il
sait beaucoup de chose sur ce qui arrive au Pr Smith. Henry s'est
brisé la jambe.
Des secours finissent par
arriver et nous esquivons questions embarrassantes et autorités,
laissant Henry à leurs bons soins. Nous rentrons à Londres avec
Randolph blessé, que Clara se chargera de soigner.
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